Futur(s) du géocaching

Géo-bonjour ! Vous êtes-vous déjà demandé à quoi ressemblerait le géocaching dans 10 ans, 20 ans, 50 ans ? Est-ce que les caches existeront encore sous leur forme actuelle ? Est-ce que nous aurons toujours un stylo pour loguer, et… est-ce que geocaching.com existera toujours ? J’ai essayé de m’imaginer le futur de notre jeu, et j’ai également demandé à des géo-copains d’y réfléchir aussi ! Merci à vous pour ces contributions éclairées et très drôles 🙂 Et joyeuses fêtes à tous les géocacheurs, prenez soin de vous et de vos proches !

Le futur du géocaching par Smy

1er juillet 2028, je me promène dans Paris sous un soleil étouffant. Ma lentille de contact connectée incruste un petit logo Geocaching vert dans mon champ de vision, accompagné d’un FTF clignotant. Après des années d’atermoiements, les FTF ont été officiellement reconnus par Groundspeak pour fêter les 25 ans du Geocaching, il y a maintenant 3 ans. La nouvelle cache publiée est une « Collaborative », un type particulier qui impose d’être à plusieurs au PZ pour que le log soit valide. Je contacte Tof qui est aussi en route et réserve un Velib 3. Le vélo autonome me retrouve en chemin dans 60 secondes, le temps de trajet prévu est de 6 minutes.

J’arrive enfin au PZ, Tof est déjà à analyser la rue. Depuis la généralisation des imprimantes 3D, les Camos sont parfaitement introuvables et de nouvelles cotations sont apparues. Sans l’aide d’équipements adaptés, impossible de repérer une D7.5. Les scanners intégrés à nos Hyperphones analysent les matériaux qui composent la façade, et signalent une incohérence. Et si ? Et si c’était la cache ? Victoire, nous approchons nos Geotags de la cache et ils s’allument, nos logs sont enregistrés et validés ! Le FTF est accordé.

Le futur du géocaching par Métoule

Pour imaginer ce que pourrait être le futur du géocaching, je pense qu’il peut être intéressant de se remémorer l’évolution de notre passe temps favori depuis sa création. En l’an 2000, la seule façon de savoir où était une cache était d’avoir un GPS dédié, et de se déplacer sur place. Sans faire cet effort, il était impossible de visualiser le final. En 18 ans, c’est devenu beaucoup plus simple : on peut visualiser l’endroit approximatif avec Google maps, on peut voir le spoiler grâce à Street View, on peut y aller avec son téléphone, et même loguer dans la foulée. Tout est devenu plus simple, plus rapide, plus pratique.

Si on continue dans ce sens, j’imagine un futur où tout effort de recherche et de log est réduit à sa plus simple expression. J’imagine des lunettes de réalité augmentée, et à l’approche d’un spot, l’endroit est mis en évidence : plus qu’à tendre la main pour localiser la boîte. Ensuite, on pense à son log et c’est logué directement, sans avoir besoin de l’écrire. Puis les instructions pour se rendre à la suivante apparaissent dans notre champ de vision, et le cycle recommence, sans avoir eu besoin de passer le nez rivé sur un smartphone ou un GPS. Quel que soit le futur, il y a néanmoins un aspect fondamental du géocaching qui n’a jamais changé, et qui ne changera jamais : le plaisir simple de marcher jusqu’au final, trouver le trésor, et dérouler le logbook.

 

 

Le futur du géocaching par Junkys

[Found it – log #368452]

Nouvelle journée geo… mes lunettes connectées me préviennent d’une nouvelle cache à moins d’un kilomètre de ma position actuelle. « Souhaitez-vous vous y rendre ? » … et c’est d’un oui sans hésitation que j’ordonne à mon auto-voiture de m’y conduire. Sans aucun souci, la voiture stationne au pied de la zone de la cache.

Amusant, je connais déjà ce coin … une cache faite ici il y a bien longtemps, une de mes premières ! Je me rappelle y avoir tourné en rond pendant au moins 30 minutes en élargissant le cercle que m’indiquait mon smartphone. Là, c’est plus facile, mes lunettes me délimitent la zone avec précision. Il est loin le temps de nos débats sur les meilleurs GPS ! Avec une précision à moins d’un mètre, la difficulté résidé désormais dans notre capacité à dénicher les camos ultra-sophistiqués des poseurs … Il est bien loin aussi le temps des boîtes de péloche derrière les panneaux ! Parfois, cette simplicité me manquerait presque …

Une bonne observation des lieux et je repère le camo … quelle imagination ! Je récupère le digibook, y appose mon empreinte digitale. Le digibook me confirme le {FTF} pendant que je suis en train de dicter ces quelques mots à l’appli.
Merci au poseur pour cette cache.

[Newsbook]

Ce jour, découverte d’un camo à ouverture tactile … l’owner a carrément posé un faux lampadaire ! Jusqu’où iront-ils ?!!

[Found it – log #368453]

Après une cache non loin, je découvre la présence de cette vielle cache dans le secteur … une cache de 2018 ! Je passe devant depuis toutes ces années sans m’y être jamais arrêtée … une T5 arboricole « old school », je vois encore les anciens poseurs sortir baudrier et cordes pour aller les poser. Au vu des derniers logs, je comprends que cet équipement n’est plus utile alors je vais faire comme tout le monde. Je sors mon petit drone de mon sac à dos et l’envoie repérer la boîte dans l’arbre. La camera connectée à mes lunettes m’indique que la boîte est là … un vieux tube de médicaments. Il va me falloir reprendre les commandes en mode manuel du drone pour l’ouvrir, mais grâce à ces pinces, le logbook est extrait. Oooh … un vieux logbook ! Va falloir que je trouve un stylo dans mon fourbi ! Heureusement que j’ai encore quelques vieilles habitudes. Je signe donc à l’ancienne, et envoie le drone remettre tout en place. C’est beau la technologie … j’ai passé l’âge de ressortir le baudrier !

Le futur du géocaching par Tof

2020 : Les multi-caches et Wherigo ont laissé place aux plus alléchantes géo-VR, caches trouvables avec des casques de réalité virtuelle où l’on vit une aventure générée par le placeur, jouable avec plusieurs joueurs ayant chacun un rôle dans cette aventure virtuelle.

2025 : Les géo-bots et algorithmes ont remplacé les reviewers pour la vérification des caches. Il faut dire que leur job était devenu de plus en plus difficile, avec toutes les nouvelles contraintes réglementaires et contraintes écologiques (zones-réserves d’espèces menacées interdites aux humains…), les législations sur les villes, étant devenues des propriétés privées (les Etats ayant privatisé TOUT pour financer les réparations dues aux catastrophes climatiques permanentes)…

2030 : Les nouvelles générations de smartphones avec un GPS compatible avec la constellation Galiléo II précis au centimètre ont conduit Groundspeak à assouplir les règles en demandant aux placeurs de « s’éloigner un peu des coordonnées » pour qu’il existe encore un peu de recherche au PZ…

2035 :  Groundspeak disparaît… Bryan Roth décidant d’aller faire le tour du monde en camping-car, avait enfin vendu geocaching.com à Garmin qui n’avait cherché qu’à faire de la rentabilité avec un abonnement à 99$ et toutes les caches en premium, puis avait fermé le site au bout de quelques années vu que les GPX se passaient désormais entre amis au vu de ce prix prohibitif. Les géocacheurs se replient vers des sites communautaires nationaux comme opencaching.fr ou des sites personnels offrant les mêmes fonctions. Le géocaching n’est alors plus centralisé sur une société mais éclaté en une multitude d’initiatives innovantes.

2040 : On envoie son drone personnel chercher les caches et signer le logbook. Les placeurs sont obligés de ruser pour mettre en échec ces géo-drones (placements dans des endroits inaccessibles sans matériel spécifique, casse-têtes à résoudre exigeant des sens comme l’odorat…).

3000 : L’humanité est désormais complètement virtuelle, les corps humains n’existent plus… La conscience de chaque humain a été déplacée dans la Matrice stockée dans des milliers de satellites et de vaisseaux, juste avant la destruction de la Terre. Les caches sont toujours présentes, sous une forme virtuelle, cachées sur les serveurs de tous ces engins spatiaux gravitant autour de la Lune, Mars… On fête aujourd’hui la publication de la 1ère cache en dehors du système solaire…

 

Le futur du géocaching par The Purple Mouse

Damned, j’ai l’impression de retourner à l’école. Ironie du sort, c’était justement il y a vingt ans. Et quand je considère l’évolution du monde dans cet intervalle je me dis qu’il va être bien difficile de prédire comment notre jeu se développera en autant de temps (Et là, mine de rien en une phrase je viens de couvrir une période de quarante ans. Ca donne le vertige).

Certes, le geocaching va inévitablement évoluer au gré des évolutions technologiques qui compléteront les outils que nous avons déjà à notre disposition. Aux balises Chirp ou NFC s’ajouteront probablement des micro-traceurs GPS, des applis de plus en plus interactives rejoindront celles faisant fonctionner les Wherigo, et je reste persuadé qu’à terme les lunettes à réalité augmentée ne seront plus une simple fantaisie à plusieurs milliers d’euros. L’avenir proche nous réserve probablement tout un tas de merveilles technologiques insoupçonnables, qui seront aussi accessibles que faciles à employer. Cela ouvrira de nouvelles possibilités et apportera plus de variété dans le jeu. Et la seule vraie limite à tout cela sera celle de l’imagination des poseurs… Et à bien y réfléchir, quand on voit la qualité de certaines boites, ne sommes nous pas déjà un peu dans ce futur là ?

Ce qu’il ne faudrait pas en revanche, c’est que cela ne devienne que ça : une surenchère de caches technologiques créées par une « élite » sachant les programmer pour une « élite » sachant les faire fonctionner. Même si ces gadgets voient le jour et s’intègrent au geocaching, il ne faudra pas oublier les aspects fondamentaux de notre jeu. Dans le fond, j’espère que ça restera chercher des boites en plastique à l’aide d’un GPS. C’est l’idée du jeu de piste, simple et familial. Dans dix ans j’aimerais bien pouvoir me promener avec Minibwah et lui dire « Tiens ? Est-ce que tu crois qu’il y a des caches dans le coin ? ».

Et je pense que c’est à nous autres poseurs de veiller à ce que nous ne perdions pas cette « âme » du geocaching. Créer, proposer des choses nouvelles, insolites, ludiques, partager un savoir-faire avec la communauté,… tout ceci est très important (je suis le premier à essayer et à l’encourager), mais revenir de temps à autre aux fondamentaux ça reste essentiel. Une simple tradi, c’est la base de notre jeu (et ce n’est certes pas incompatible avec un peu d’imagination, loin de là).

Pour autant même si nous restons sur ces rails nous allons prochainement être confronté à un autre problème : celui de la saturation. Le géocaching est un jeu particulièrement ouvert, où le monde est libre de participer. Sauf que dans certains endroits ce ne sera tout simplement plus possible car il n’y aura simplement plus de place.

Quelles seraient les solutions pour pallier cela ? Faudra-t-il instaurer des restrictions en zones saturées comme limiter le nombre de caches par poseur ? Archiver les caches les plus anciennes ? N’autoriser que la publication de caches « dignes d’intérêt », ou celles des primo-arrivants au détriment des plus anciens ? Je ne souhaite pas particulièrement un durcissement des Guidelines en ce sens qui serait je pense assez mal perçu par la communauté (qui tient à sa liberté) et par certains côtés trop subjectif pour être juste (comment décider de l’intérêt de telle ou telle boite?).

Mais il ne sera peut-être pas nécessaire d’en passer pas là. J’aime à croire que la situation évoluera d’elle-même et que nous saurons nous auto-discipliner. Depuis le temps que je suis dans le jeu je commence à considérer l’idée d’archiver mes caches ayant « bien vécu » afin de libérer de la place. Par ailleurs on voit poindre de temps à autre des « concours de caches créatives » ou encore des events « d’initiation au geocaching » qui sont autant d’initiatives permettant d’encourager la qualité plutôt que la quantité.
Et c’est peut-être en multipliant ce genre d’initiatives que nous saurons engager une vraie réflexion sur la façon dont nous voulons que notre jeu évolue. Le geocaching étant un jeu créé et entretenu pas ses joueurs pour ses joueurs, ce sont ces mêmes joueurs qui décideront de la direction à prendre.

Le futur du géocaching par SergentPeppers

Bob3615 sort de son sommeil. Il ouvre un œil et évalue le nombre d’hologrammes sagement alignés au pied de son lit : une trentaine…mouais… Il hoche la tête, un peu déçu et dit :

  • Ok, les gars, on y va.

Il se tourne mollement vers le premier, passe sa main au travers. L’image s’agite et une voix s’élève :

  • GC25902A1X. D8/T5. Temps de résolution : 1minute, 25 secondes. Localisation N 81 42.745 W 166 26.911. Loguée à 1h34 le 25 septembre 2076.

Bob3615 touche l’hologramme suivant qui s’éveille à son tour :

  • GC25905B1G. D10/T14. Temps de résolution : 2 minutes, 53 secondes. Localisation N 77 08.431 E 022 41.526. Loguée à 2h32 le 25 septembre 2076

Il anime ainsi quelques hologrammes qui récitent à peu près le même refrain.

Trente mystery résolues dans la nuit…vraiment pas terrible…

Il se tourne péniblement dans son lit et ordonne à voix haute :

  • Statistiques !

La réponse ne se fait pas attendre :

  • <Bob3615 a logué 3 598 602 caches, il est FTF 2 453 765 fois, il a réalisé…
  • Stop ! crie Bob3515. Donne-moi les logs laissés sur mes caches
  • GC18756A5F : MPLC
  • Supprime !
  • Log supprimé. GC21463R4T : MPLC
  • Supprime !
  • Log supprimé. GC19….
  • C’est bon, j’men fous ! Vidéo !

Les hologrammes s’effacent. Sur le mur blanc de la chambre sont soudain projetées des images de montagnes enneigées. Au pied, un petit troupeau de bestioles.

Bob3615 dodeline de la tête sur son oreiller. De lointains souvenirs lui reviennent : ces animaux dont il a oublié le nom, le ruissellement d’une cascade fraîche…

Il se souvient d’avoir marché jusqu’au sommet pour cueillir une boite et marquer fièrement son nom sur le logbook.

Marcher… cela fait si longtemps… Un drôle de bruit attire son attention. Sur l’écran improvisé, des humains se livrent à une chose étrange : ils rient ! Ils sont plusieurs, et ils rient ! Depuis combien de temps n’a t-il pas ri lui aussi ? Depuis quand n’a-t-il pas parlé à autre chose qu’une machine ?
Une grosse larme roule sur ses joues… Il aimerait tant retrouver cette époque perdue, quand on courait pour attraper une boite, quand on s’accusait gentiment de tricher, quand on restait des heures à geler en event juste pour papoter avec les copains…

Il se souvient aussi de son pote… quel était son nom déjà ? Tof quelque chose… Il y a presque 60 ans…. Tof lui avait demandé de lui parler du Geocaching du futur. A l’époque, il avait rigolé en lui disant qu’on loguerait de son canapé, que les ordinateurs feraient tout à leur place.

S’il avait su… S’il avait imaginé un seul instant…

Le futur du géocaching par AngeEtDemon

Comme dans toutes les villes, des affiches colorées ornent les différents arrêts de bus: « Venez visiter la cache la plus favorisée de Metz », « Un geowood offert pour la découverte de la GC9999999T », « Envie de géocaching extrême ? Cache Balade, LE voyagiste qu’il vous faut !!! ». En géocaching, le partenariat est la norme. Pas une ville qui n’ait investi dans le géocaching pour attirer les touristes. Pas un commerce qui n’ait dans ses murs une cache d’envergure pour se différencier de l’enseigne voisine.

7h50 ! C’est bientôt l’heure du début de ma réservation pour accéder à cette cache ultra favorisée : une cache, posée par la ville, sous forme d' »escape game » qui devrait me prendre la matinée. S’il me reste du temps, j’ai prévu une cache posée par une maison de retraite dans sa cour et qui permet aux résidents de voir du monde et de discuter, ainsi que cette cache T5 posée par l’armée afin de promouvoir son recrutement. Il parait qu’au début les géocaches étaient posées par les géocacheurs eux-mêmes ! Vous y croyez à ça ?

Il faut dire que petit à petit la liberté de pose s’est restreinte. Par exemple, à une époque n’importe qui pouvait poser une cache T5 dans un arbre, mais maintenant il faut demander l’accord de l’ONF, faire réaliser une expertise de l’arbre et souscrire une assurance spécifique en tant que poseur. La grande enseigne de matériel d’escalade où je suis allé hier pour faire une série de caches T5 peut le faire, mais plus le simple géocacheur lambda. Dans ces boites, les SWAG sont quelques objets publicitaires et des bons de réductions. Il est d’ailleurs interdit d’y déposer autre chose que des objets vendus par Groundspeak, pour des raisons de sécurité.

Depuis que les demandes d’autorisation sont systématiquement requises, les villes refusent toutes les celles émanant des géocacheurs. À la place, certaines municipalités embauchent des agences spécialisées dans la conception de caches techniques qui assureront un nombre de visites suffisant. En effet, il parait que le géocacheur est un bon « client » : entre les hôtels, les restaurants, ses achats divers et les entrées dans les musées pour faire certaines caches, il faut soigner le « géo » pour le faire venir… et rester. Surtout que la qualité des géocaches augmentant, le nombre de géocacheurs augmente lui aussi, renforçant les investissements et provoquant ainsi un cercle vertueux. Vertueux, effectivement, sauf pour le géocacheur qui veut être acteur de son loisir et non pas un simple consommateur.

Des caches posées par des géocacheurs ? Et pourquoi ne pas se déplacer en marchant tant qu’on y est ? Et maintenant direction la cache suivante avec mon hoverboard !

Le futur du géocaching par Surfoo

Samedi 11 décembre 2038, 09:00, la voix mélodieuse de mon assistant personnel me réveille :

« Bonjour Surfoo, il est 9h, la température extérieure est de 21°C, pas de pluie mais un peu de vent, n’oubliez pas votre coupe vent en sortant ce matin. Il y a eu quelques publications cette nuit, 3 tradis et 2 mysteries. Souhaitez vous plus de détails ?

— Oui, s’il te plait.

— Très bien, 2 tradis ont déjà été trouvées, créées par Alcabinette, déjà 2 points favoris. Je vous ai transmis les détails sur votre téléphone. La dernière tradi n’a pas été trouvée mais connaissant l’activité et la localisation des joueurs alentours, il est probable à 95% qu’elle soit trouvée avant que vous y arriviez. J’ai une visualisation 3D du lieu, souhaitez vous le voir ?

— Non merci, suivantes s’il te plaît.

— Les 2 mysteries n’ont pas encore été trouvées. Pour la première une solution a été trouvée et vérifiée, c’est à 25 min de vélo, je vous ai envoyé le détail. Pour la dernière, j’ai trouvé quelques pistes, mais l’indice de confiance est de 5%, je ne peux pas vous aider, j’en suis désolé.

— Merci, bonne journée ! »

Depuis la crise mondiale du CO2 de 2031, tous les produits en dégageant sont interdits ou leurs utilisations sont très limitées. Heureusement je peux limiter mes déplacements quotidiens et me déplace uniquement en vélo et quelques fois en transport en commun. J’ai dû réduire ma zone d’activité geocaching à 50 km, ça fait de bonnes sorties d’une journée parfois. Mais je n’ai pas de quoi m’ennuyer, il y a plusieurs publications par heure vu le nombre de geocacheurs.

Les recherches sont rapides, les moldus n’existant plus, pas besoin de rester discret, même si beaucoup ne jouent pas.

Google a cartographié en 3D tous les pays développés, j’ai déjà la visualisation du spot dans mes lunettes VR.

Le nombre de caches a tellement explosé que Google Geocaching (Groundspeak a été racheté pour quelques milliards en 2028), a dû réduire le rayon minimum à 0.05 miles à la demande des joueurs. C’était à raison, depuis que la précision des satellites de géopositionnement sont passé sous le seuil des 20 cm, ça faisait beaucoup d’espace libre et trop de joueurs étaient frustrés de ne pas pouvoir poser.

Mais heureusement, la qualité n’a pas diminuée avec la quantité. Depuis la grande concertation de 2018 sur la qualité des caches, Groundspeak avait pris en considération les demandes des joueurs, et ça s’est ressenti sur les années qui ont suivi : validation du placeur par ses pairs, notes du placeur selon ses caches, minimum de caches à trouver et tuteur à ses débuts. Il y a eu beaucoup de mécontents les premières années, mais finalement ça s’est révélé bénéfique pour le jeu (les caches derrière les gouttières n’existent plus !), et les caches sont toujours de qualité maintenant.

Par contre depuis le rachat, Google a bien senti le potentiel financier et a créés certaines fonctionnalités qui ont déplu :

  • La gamification instaurée doucement par Groundspeak (souvenir, challenges) a été poussé à l’extrême avec la création des badges de l’historique BadgeGen (qui a pris quelques millions au passage) et des challenges quotidiens uniques,
  • Le profil Premium Gold pour créer et chercher de nouvelles caches exclusives, qui sont des sous-catégories des caches de bases : multi et wherigo en VR, traditional lock, traditional electronic, virtual mystery etc., avec bien sûr les badges associés.
  • Les séries hebdomadaires sponsorisées par des entreprises. Dernièrement il y a eu des campagnes pour Unilever, Coca-Cola, Total et VRuniverse, le plus gros studio de jeux en VR.

Évidemment, il faut toujours partager ses données personnelles et voir quelques publicités pour accéder à ces caches, mais qu’est ce qu’on ne ferait pas pour quelques badges uniques au monde.

Depuis l’avènement du cloud, du bigdata et du deep learning en 2023, c’est une IA qui gère beaucoup de choses. Elle valide la publication des caches, et sa marge d’erreur est de 99.9999%. Les reviewers n’existent plus, il en faudrait une armée maintenant car c’est un travail à plein temps. Et depuis le geocacheLeak de 2030 organisé par un reviewer (il faisait payer les solutions des mysteries et fournissait les coordonnées au plus offrant avant publication), la confiance a été perdue et l’IA a pris la relève.

Avec l’IA tout le monde possède un AlphaGo 4 sur sa montre. Les données provenant des joueurs et des caches sont analysées en permanence, et les schémas de pensées sont trouvés très rapidement. Le “Thinking outside the box” est devenu difficile tellement l’IA s’est entraîné des milliards de fois sur les caches des quelques millions de géocacheurs. Mais parfois quand AlphaGo échoue, on sait d’avance que c’est une cache de génie, et c’est devenue un challenge pour certains, le jeu est toujours présent !


A bientôt pour un nouvel article ! Vous pouvez me suivre sur :

France-Géocaching

7 réflexions sur “Futur(s) du géocaching

  1. Merci à tous pour ce bel exercice de prospective! Vous avez oublié les pico-caches cherchées par des nano-bots! Ceci étant, l’article précédent par Messier42 sur la traversée des Pyrénées me fait plus rêver 🙂

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  2. Je prépare mon déambulateur connecté, avec Gps intégré, le sac à dos à sustentation magnétique et je sors. Mamie cacheuse, me demande ce que je fais. Je sais pas, à P… d’Alzheimer

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  3. magnifique, sublime article… merci Tof pour l’idée et aux écrivains en herbe qui se sont drôlement bien débrouillés de ce challenge pas facile: un régal absolu!!!

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  4. Sympa l’idée de l’article et ses différentes déclinaisons !
    Sûr que ce sera différent mais quoi ? On verra bien !
    Merci en tout cas pour ce bon moment de lecture.

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